Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/79

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car l’idée une se distingue de l’idée générale, à laquelle seulement une partie de son essence appartient y en ce que cette dernière est une simple infinité et par cette raison, opposée immédiatement à la pluralité. La première, au contraire, en réunissant la pluralité et l’unité, le fini et l’infini, se rapporte également à l’un et à l’autre.

Comme nous avons déjà appris auparavant que la philosophie n’a proprement à s’occuper que des idées éternelles des choses, l’idée de toutes les idées sera ainsi l’unique objet de toute philosophie ; or, cette idée une est celle qui exprime l’inséparabilité de la différence et de l’unité, de la perception et de la pensée.

La nature de cette unité est celle de la beauté et de la vérité même, car la beauté se trouve où le général et le particulier, où le genre et l’individu ne font absolument qu’un, comme dans les formes divines. Cela seul aussi est vrai, et puisque nous regardons cette idée comme la mesure suprême de la vérité, nous ne tiendrons plus pour absolument vrai que ce qui est vrai par rap-