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Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/96

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possibilité d’autres individus, sans la réalité, ou qu’il ne contient qu’une réalité dont la possibilité n’est point en lui. Quel que soit le fini que nous puissions supposer, quelle que soit la différence de la possibilité et de la réalité, il en sera toujours comme de la possibilité infinie du corps entier qui se retrouve dans chaque partie d’un corps organique, à l’égard duquel la réalité existe immédiatement, et sans aucun rapport de temps ; et comme, au contraire, aucune partie organique isolée n’a la possibilité en dehors d’elle, mais immédiatement avec elle dans les autres parties, il en est de même du fini dans l’absolu, la réalité n’y étant point séparée de la possibilité;, ni celle-ci de celle-là.

Ainsi, de toutes les choses finies, connues et invisibles, ce qui se rapproche le plus du mode d’être du fini dans l’infini, c’est la manière dont la partie est liée au tout dans le corps organique ; car, de même que celle-ci n’y existe point séparément, par la même raison, l’individu ne se trouve pas non plus isolé dans l’absolu.