Page:Schelling - Bruno, 1845, trad. Husson.djvu/99

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l’absolu, au contraire, l’être et le non-être sont immédiatement liés l’un à l’autre ; en effet, les choses non existantes et les idées générales de ces choses ne sont point autrement dans l’éternel que les choses existantes et leurs idées générales ; par conséquent, elles y sont toutes contenues d’une manière éternelle. D’un autre côté, les choses existantes et les idées de ces choses sont aussi dans l’absolu de la même manière que les choses non existantes et leurs idées ; c’est-à-dire qu’elles s’y trouvent dans leurs idéals. Toute autre existence n’est qu’apparence.

L’idée d’aucun individu n’est, en Dieu, séparée de l’idée générale de toutes les choses passées, présentes ou futures ; car, ces différences de temps n’ont, par rapport à lui, aucune signification ; ainsi, par exemple, dans l’idée générale d’un homme, la possibilité infinie est, en Dieu, non seulement réunie à la réalité infinie de tous les autres hommes, mais aussi à tout ce qui découle nécessairement, comme