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LITTÉRATURE CONTEMPORAINE

affreux que cet écrivain, dans le cœur duquel la religion est devenue comme un ulcère, et a rongé, l’un après l’autre, tous les traits sacrés de l’humanité ? Mais non, il n’est pas question de religion. Ce nom auguste serait ici un blasphème. La foi qui s’exhale en de pareils anathèmes, c’est la foi sans la moralité, ou, si Ion veut, la moralité sans la vertu, sans la bonté, sans la pudeur. La dévotion de notre écrivain peut être sincère, mais elle a quelque chose de forcené. Elle tient du maniaque et du baladin. Il semble, en lisant M. Veuillot, qu’on assiste à un carnaval sacrilège. Le char descend couvert de masques avinés. Le « fort-en-gueule » injurie les passants d’une voix rauque. Place ! Place à l’insulteur ! Voici les saturnales du catholicisme !