Aller au contenu

Page:Scherer - Diderot, 1880.djvu/141

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
128
DIDEROT.

pas être prude à en juger par les problèmes saugrenus que Diderot s’avisait quelquefois de lui proposer[1]. Le Supplément au voyage de Bougainville n’est de même qu’une suite de questions de casuistique lubrique, et toutes abordées avec la même audace. Est-ce à dire que Diderot fût d’avis de se mettre au-dessus des conventions sociales ? Nullement : tout en maintenant qu’on avait attaché la honte et le châtiment à des actions innocentes en elles-mêmes, il voulait qu’on évitât ces actions parce qu’il s’y attache de la honte et que la honte est le plus grand des maux. Il sentait en particulier très vivement la nécessité de la discrétion, de la retenue chez les femmes, et il signale souvent les périls pour elles d’une simple inconséquence.

  1. Voir, par exemple, la lettre du 31 juillet 1762.