Aller au contenu

Page:Scherer - Diderot, 1880.djvu/28

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de ses écrits devient ainsi, à l’occasion, un chapitre de Confessions. Je pourrais citer tel article de l’Encyclopédie elle-même où il ne peut s’empêcher de trahir son tempérament inflammable et où l’on croit l’entendre parler à la première personne. Je m’étonne qu’on n’ait pas encore eu l’idée de chercher dans les volumes de Diderot les éléments d’un portrait de cet écrivain. Ce n’est ni la sincérité, assurément, ni la vie, ni le piquant qui y manqueraient. Tout au plus serait-il bon d’y ajouter çà et là quelques traits empruntés à des contemporains, pour suppléer ce qui manque inévitablement à l’image d’un peintre tracée par lui-même, de quelque bonne foi que l’artiste se pique, quelque bonhomie ou quelque cynisme qu’il y ait apporté.

Commençons par les souvenirs de famille et d’enfance qui avaient le don, plus qu’au-