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Page:Scherer - Diderot, 1880.djvu/45

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écrivait-il en 1765, à propos de Jean-Jacques Rousseau, de ne pas rendre l’accès de mon cœur facile ; quand on y est une fois entré, on n’en sort pas sans le déchirer ; c’est une plaie qu’on ne cautérise jamais bien. » Ce qui n’empêche pas qu’il ne mit quelquefois les torts de son côté. Rousseau lui écrivait : « Quoique né bon et avec une âme franche, vous avez pourtant un malheureux penchant à mésinterpréter les discours et les actions de vos amis. » Il est difficile, en lisant la correspondance de Diderot avec Falconet, de ne pas trouver, en effet, que le philosophe arrive bien vite aux vivacités blessantes de la polémique. On sait que les deux amis finirent par se brouiller. Les rapports avec d’Alembert se gâtèrent également. Il y eut des accrocs jusque dans l’affection de Diderot pour Grimm, l’homme qu’il plaçait le plus haut et auquel,