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Page:Scherer - Diderot, 1880.djvu/57

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pour sa maîtresse ? Mais Diderot, en fait de transports, est à la hauteur de toutes les situations, et mademoiselle Volland n’aura rien à envier à Grimm. « Mon amie, lui écrit-il, si par quelque enchantement je vous retrouvais tout à coup à côté de moi. il y a des moments où j’en pourrais mourir de joie. Il est sûr que je ne connais ni bienséance, ni respect qui pût m’arrêter. Je me précipiterais sur vous, je vous embrasserais de toute ma force et je demeurerais le visage attaché sur le vôtre jusqu’à ce que le battement fût revenu à mon cœur, et que j’eusse recouvré la force de m’éloigner pour vous regarder. Je vous regarderais longtemps avant que de pouvoir vous parler ; je ne sais quand je retrouverais la voix, et quand je prendrais une de vos mains et que je la pourrais porter à ma bouche, à mes yeux, à mon cœur.