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Page:Scherer - Diderot, 1880.djvu/92

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DIDEROT.

les seuls d’entre mes ouvrages dans lesquels je me complaisais. Il restera peu de chose à savoir dans ce genre de métaphysique à celui qui aura la patience de les relire deux ou trois fois et de les entendre[1] ?

J’ai dit que la philosophie de Diderot est une philosophie concrète, non pas une ontologie, mais un système de la nature. Sa méthode ; il le déclare, est celle des physiciens, essentiellement expérimentale. Ses idées sur les droits et les limites de la conjecture sont à la fois fines et justes. Il n’a garde de dédaigner « cet esprit de divination par lequel on subodore, pour ainsi dire des procédés inconnus, des expériences, nouvelles, des résultats ignorés », mais il sait lui assigner ses

  1. Cette « lettre d’envoi, » jusqu’ici inédite, se trouve en tête du manuscrit de la bibliothèque de l’Ermitage, d’après lequel M. Assézat a imprimé les Éléments de physiologie, Voy. Œuvres, tome IX, p. 251.