Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome premier.djvu/111

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raient avoir quelque besoin de mon secours, dans une affaire de la plus sérieuse importance, et qu’au moyen de mon art et de mes secrets, je leur procurerais des lumières qu’ils avaient vainement cherchées dans la sphère des moyens humains ; et il ajouta, de l’air et du ton le plus significatif, que lui personnellement me devrait peut-être un jour le repos et le bonheur de toute sa vie.

Voici les détails qu’il me confia sur cette affaire : Lorenzo, comme fils cadet du marquis, avait d’abord été destiné à l’état ecclésiastique ; son frère aîné devait hériter des biens de la famille. Jéronimo, c’était le nom de ce frère, après quelques années de voyage, était revenu dans sa patrie environ sept ans avant le