Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome premier.djvu/117

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ver un jour le marquis. Mais dans la supposition qu’il ne reparaîtrait plus, il fallait nécessairement ou voir éteindre cette famille distinguée, ou engager le frère cadet à abandonner l’état ecclésiastique pour succéder aux droits de son aîné. La justice ne paraissait pas approuver ce dernier parti ; mais aussi l’extinction de la famille était pour le marquis un malheur dont il ne pouvait supporter l’idée. Au milieu de ces anxiétés, l’âge et le chagrin le portaient avec rapidité au tombeau. Chaque tentative infructueuse pour retrouver un fils chéri affaiblissait en lui l’espérance de le revoir : insensiblement il se familiarisait avec l’idée de substituer le frère cadet à l’aîné ; il n’était