Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome premier.djvu/127

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pour moi ; il faut que je parte, je n’y tiens plus. —

Qu’est-ce donc, chevalier ? qu’avez-vous ? —

Oh ! cette terrible passion ! (en se levant avec vivacité et en se jetant dans mes bras) je l’ai combattue en homme… je suis maintenant au bout de mes forces. —

Mais, mon ami, à quoi tient-il donc, si ce n’est à vous ? N’êtes-vous pas le maître ? Père, famille…. —

Père, famille !… Ah ! que peuvent-ils pour moi ! Est-ce à la contrainte que je veux devoir sa main ? C’est son cœur qui en ferait le prix, et elle l’a donné à un autre ! N’ai-je pas un rival ?… et encore…… quel rival !… Où est-il ?… au nombre des morts, peut-être. Laissez-moi, lais-