Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome premier.djvu/132

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m’en faire eux-mêmes la prière. Nous eûmes, il est vrai, quelque répugnance à vaincre de la part de la comtesse, dont la présence nous était surtout nécessaire. Cependant l’état habituellement exalté de son ame, peut-être encore quelque faible lueur d’espérance sur la vie de son amant, nous aidèrent à en venir à bout, et nous triomphâmes de ses craintes. Il est à remarquer que je n’eus à combattre, à cette occasion, ni doute sur la réalité de mon savoir, ni défiance sur la possibilité même de la chose.

Le consentement de toute la famille obtenu, on fixa pour l’accomplissement de mon œuvre le troisième jour. Les préparations que je crus nécessaires furent des prières