Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome premier.djvu/144

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était passée ; la musique ne se faisait plus entendre que par intervalles ; les bougies, à leur déclin, ne donnaient plus qu’une lueur faible, on ne se parlait qu’à demi-voix.

Toujours immobile et muet, le moine avait encore son regard douloureux attaché sur Lorenzo et Antonia. La table se lève ; les convives se séparent : la famille se rassemble dans un cercle plus rapproché ; le moine y reste sans qu’on l’en prie : personne ne lui avait encore adressé la parole. Déjà les amies de noces s’empressent autour de l’épouse interdite, qui jette par intervalles sur le vénérable étranger des regards qui semblent solliciter sa protection. Les hommes de même entourent l’é-