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Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome premier.djvu/154

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qu’il a toutes les raisons de craindre et même de haïr, un témoignage si éclatant ? —

Quand je ne pourrais pas découvrir ces motifs, s’ensuivrait-il qu’ils n’existent pas ? Sais-je moi qui le paye pour mentir ? J’avoue que je n’aperçois pas encore toute la trame de sa fourberie ; mais il a rendu un bien mauvais service à sa cause en se montrant à moi comme un imposteur, et vraisemblablement quelque chose de pire. —

La circonstance de la bague me paraît effectivement bien suspecte.

Elle est plus que cela, dit le prince ; elle me semble décisive. Il a reçu la bague de l’assassin, et il ne pouvait ignorer qu’il le fût, dans les