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Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome premier.djvu/176

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produire une crise réelle, et s’annoncer aux spectateurs par des symptômes même violens ? Mais au reste, dans le cas dont il est question, l’entrée imprévue et subite des sbires ne suffirait-elle pas pour expliquer ces mouvemens extraordinaires de terreur que, dans notre prévention, nous attribuions à des causes moins naturelles ? —

Ah, fort bien, mon prince ; je suis bien aise que vous rappeliez cette circonstance à mon souvenir. L’Arménien se fût-il hasardé à appeler les regards de la justice sur une trame odieuse dont la publicité pouvait-être si funeste à ses auteurs ? Croyez-vous encore qu’il n’eût pas craint d’exposer la fidélité de son complice à une épreuve si délicate ?