Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome premier.djvu/178

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moyen avait-il de nous faire entendre cette confession du Sicilien, qui entrait si essentiellement dans son plan ? Quel autre qu’un homme au désespoir, et qui se présentait à nous comme n’ayant plus rien à perdre, eût pu se résoudre à des aveux si humilians ? Dites-moi, mon cher ; aurions-nous été fort disposés à y ajouter foi, s’il les eût faits dans de meilleures circonstances ? —

Je vous accorde tout, mon prince, dis-je enfin ; les deux apparitions ne sont que des impostures ; l’histoire du Sicilien était le fruit des instructions secrètes de son maître ; je veux que tous les deux aient travaillé à la même œuvre, sur le même plan et par des moyens concertés ; j’admets enfin, sur les événemens