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Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome premier.djvu/62

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gicien tomba alors sans connaissance sur le parquet.

Qu’est-ce donc que cela ? dit l’Anglais frappé d’étonnement. Et en disant ces mots, il veut porter à l’apparition un coup de l’épée qu’il tenait dans sa main. La figure lui toucha le bras, et l’épée tomba à ses pieds. Je conviens que dans ce moment une sueur froide me saisit, et le baron de F…, à ce qu’il m’a avoué dans la suite, recommanda son ame à Dieu. Pendant tout ce temps, le prince paraissait tranquille, ses yeux étaient fixés sur l’apparition, et n’en étaient point effrayés. Oui, je te reconnais, dit-il enfin d’une voix émue ; tu es Lanoy, tu es mon ami : d’où viens-tu ? —