Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome premier.djvu/80

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allait dans la Giudecca visiter un couvent de Frères mineurs, où il avait fait connaissance avec quelques religieux de la maison. Cette circonstance nous fit soupçonner que, gagné peut-être par ces prêtres, il avait pris le parti de se faire catholique ; et le prince, qui, sur cet article, portait la tolérance jusqu’à l’indifférentisme, après quelques recherches infructueuses, s’était arrêté à cette pensée.

La perte de cet homme lui avait cependant été fort sensible. Dans toutes ses campagnes il l’avait eu à côté de lui ; son service était sûr et agréable, et il était difficile de trouver dans un pays étranger quelqu’un qui pût le remplacer. Ce même matin, au moment où nous