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Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome premier.djvu/85

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Je vous jure, mon prince, que je l’ignore complètement ; moi-même je ne l’ai jamais vu, et je n’eus jamais sur lui d’autres vues que celle que je viens de vous faire connaître. —

Continuez donc, dit le prince. —

C’est par cette voie que j’eus la première nouvelle de votre séjour et de vos aventures à Venise ; et à peine en eus-je connaissance, que je formai le dessein d’en tirer parti. Vous voyez, prince, quelle est ma sincérité. J’ouïs parler de votre promenade sur la Brenta ; je me promis de profiter de cette occasion ; et une clef que vous laissâtes tomber par hasard, mit bientôt entre mes mains un moyen d’éprouver auprès de vous le succès de mon savoir-faire.