Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/10

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de le rencontrer. Un extérieur heureux, des yeux pleins de vivacité, un air de connaisseur, un étalage de lecture, un naturel étudié (passez-moi ce terme), une noble condescendance aux sentiments de l’humanité, une confiance en lui-même digne d’un héros, et surtout une éloquence à laquelle tout doit nécessairement céder : qui pourrait refuser son hommage à un héritier du roi, qui possède des qualités aussi éminentes ? La suite nous apprendra quel doit être en parallèle avec tant d’avantages si brillans, l’effet du mérite réel, mais sans éclat, de notre prince. Notre demeure n’est plus la même : nous occupons un magnifique palais vis-à-vis de la nouvelle procuratie ; le