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pectable pour la religion qu’il vient d’embrasser. Une fois peut-être j’aurai le courage de vous développer les détails de cette abominable intrigue : à présent je n’en ai pas force. Partez, mon cher comte, et puissé-je bientôt vous suivre ! Ce n’est plus qu’en tremblant qu’on respire cet air empoisonné. »
Malgré cet avis, je ne voulus pas quitter Venise sans avoir encore fait quelques démarches pour parvenir à voir le prince : elles furent infructueuses. Il était obsédé, et la prudence me força de hâter mon départ. Je passai cependant une journée entière auprès du lit de mon ami ; son cœur avait besoin de