Aller au contenu

Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/155

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

bord par la fermeté inattendue du prince et la maladresse de son complice, il fut forcé de renoncer au merveilleux. Il disparut pour quelque temps, mais ne cessa pas ses intrigues secrètes ; il se servit même avec succès de l’un des fils de la première, dont le prince lui-même avait fourni l’idée, lorsqu’il demanda au Sicilien d’évoquer l’ombre du défunt marquis de Lanoy. Quoique le prince eût été convaincu de l’imposture, une seule circonstance avait déjà fait une forte impression sur son esprit : le mot que son ami lui avait dit en expirant, et qu’il ne put achever, avait toujours occupé sa pensée. On a vu que ce fut la première idée qui s’offrit à lui lors de l’aventure du Sicilien,