Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/166

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— Je l’ignore ; mais voilà son portrait, dit-elle en le sortant de son sein.

C’était ce que le prince prévoyait ; c’était son ami, le marquis de Lanoy. Il lui montra à son tour celui qu’il avait ; il se fit connaître pour cet ami, ce protecteur annoncé ; dans son délire, il jura mille fois à Séraphina qu’elle serait son épouse, et demanda d’être présenté à celui qu’elle appelait son ange tutélaire. Il parut, et c’était l’Arménien. Tout fut expliqué au prince ; tout prit l’apparence la plus simple et la plus naturelle. Il fit au prince une histoire adroitement arrangée d’une ancienne liaison avec le père et la mère de Séraphina, et de ses motifs pour l’avoir amenée à Venise.


— Je savais, lui dit-il, combien