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Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/169

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Je n’en aurai jamais d’autre qu’elle, s’écria le prince ; je renoncerais à ma couronne plutôt qu’à Séraphina.

Commencez donc à renoncer à vos erreurs, lui dit l’Arménien, et méritez une couronne impérissable. Jamais un hérétique, fut-il sur le trône, ne sera l’époux de Séraphina. Je ne l’ai pas arrachée au malheur sur cette terre, pour lui faire courir le danger d’un malheur éternel. La Providence, qui vous a réunis malgré moi, a sans doute ses vues ; je la laisse faire. Ecoutez la voix qui vous appelle ; respectez la fille de votre ami, et imitez sa piété.

On voit avec quel art le piège avait été dressé ; mais on n’avait pas prévu