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Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/172

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effort de courage dont elle n’aurait été capable que lorsqu’il lui fut interdit.

Séraphina continuait donc de passer, aux yeux du prince, pour la fille du marquis de Lanoy ; mais si elle lui en imposait sur sa naissance, il ne lui était pas aussi facile de cacher son amour ; tout la décelait, et le marquis de Civitella, qui s’était fait mener chez elle par le prince, et qui l’observait avec les yeux de la jalousie la plus violente, l’eut bientôt pénétrée. Le prince lui-même lui confia qu’il croyait son amour partagé, et qu’il était dans le dessein de l’épouser secrètement. Sa rage alors fut à son comble ; il fut sur le point de découvrir au prince toute la trame : mais cette