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Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/19

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allait en avant ; on passait dans des rues écartées et obscures ; les lanternes, à l’approche du jour, ne donnaient presque plus de lumière. On marchait depuis plus d’un quart-d’heure, quand Biondello s’aperçut tout à coup qu’il avait manqué le chemin : la ressemblance de deux ponts l’avait trompé, et au lieu d’arriver, ainsi qu’il se le proposait, à la place Saint-Marc, il se trouve, à sa grande surpries, au sestiere del Castello. Le quartier était si reculé qu’on n’y rencontrait pas un être vivant. Pour s’orienter, il n’y avait d’autre parti à prendre que de revenir sur ses pas, et gagner un quartier plus connu. A peine eut-on fait quelques pas, que tout à coup des cris de meurtre se