Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/37

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succédèrent sans interruption ; l’on joua un jeu énorme ; et comme cette manie devait naturellement gagner la suite des princes, qui, des deux côtés, pour l’honneur du chef, ne voulait pas rester en arrière, il fallut que la libéralité du nôtre vînt bientôt au secours de la bonne volonté de ses gens. Tout cela a été la suite malheureuse et inévitable d’un premier instant de faiblesse.

Nous sommes, il est vrai, délivrés dans ce moment de notre rival ; mais le mal qu’il a fait ne se réparera pas aisément. La caisse du prince est épuisée ; il a dépensé en peu de temps le fruit d’une économie de plusieurs années. Il nous faut sortir incessamment de Venise, si nous ne voulons pas nous endetter ; ce que