Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/48

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

d’artificielles, nous sera-t-il interdit de les recevoir et de les goûter ?

— Jusqu’ici cependant vous aviez su trouver les premières dans votre cœur.

— Si je ne les y trouve plus ! pourquoi m’en rappeler le souvenir ? et si j’ai recours à ce tumulte des sens pour étouffer une voix intérieure qui fait le malheur de ma vie ! si je cherche à échapper par-là à une raison importune, qui, semblable à une faux acérée, se promène ça et là dans mon cerveau, et coup à chaque pas qu’elle fait quelque branche de mon bonheur !

— Cher prince !... (il s’était levé précipitamment, et se promenait dans la chambre avec une extrême agitation.)