Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/59

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— Je dois vous paraître indiscret ; excusez-moi ; si je l’étais, ce ne serait uniquement que pour n’avoir pas à me faire le reproche d’être ingrat. Je dois la vie au prince ; je lui dois plus, c’est de m’en avoir appris le véritable usage. Et je le verrais faire des démarches qui doivent lui coûter, parce qu’elles sont au-dessous de lui ! il serait en mon pouvoir de lui en épargner le désagrément, et je demeurerais tranquille !

— Le prince n’est pas dans l’embarras, lui dis-je. Quelques remises d’argent que nous attendions par Trente nous ont manqué... C’est sans doute l’effet de quelqu’accident... Peut-être aussi, dans l’incertitude où l’on est du moment de