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Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/63

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une autre porte, nous vîmes le prince sortir avec précipitation de l’église. Son visage était enflammé : il cherchait des yeux Biondello, et l’ayant aperçu, il l’appela par son nom ; il lui dit quelques mots d’un air préoccupé, et sans détacher ses regards de la porte qui était restée ouverte. Biondello, ses ordres reçus, rentra en hâte dans l’église. Le prince, traversant la foule, passa assez près de nous sans nous apercevoir, et nous le trouvâmes avec la compagnie qu’il avait rejoint avant nous. On convint de souper dans un pavillon ouvert du jardin, où le marquis, sans nous en avoir prévenu, nous avait préparé un concert. Nous entendîmes avec un vrai ravissement une jeune