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Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/66

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de conversation, d’ennui et de silence, ayant demandé des gondoles, nous prîmes le chemin du l’hôtel.

De toute la soirée, je ne pus trouver l’occasion de parler à Biondello ; je fus donc obligé de me coucher, sans avoir pu satisfaire mon impatiente curiosité. Le prince nous avait quitté de bonne heure. Mille pensées différentes qui me roulaient dans la tête me tinrent longtemps éveillé. Je l’entendais se promener dans sa chambre à coucher, qui était au-dessus de la mienne. Enfin le sommeil l’emporta : Il n’y avait pas longtemps que j’étais endormi, lorsqu’à demi réveillé par une voix qui s’était fait entendre, je sentis une main passer sur mon visage : en ouvrant les yeux, je vis le prince