Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/70

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C’est en vain que je tenterais de vous la décrire. Un mouvement d’effroi m’avait saisir ; bientôt il fit place à la plus douce admiration.

— Et cette figure, mon prince, êtes-vous assuré que ce fût un être vivant ? N’était-ce pas peut-être un simple tableau, ou encore une de ces illusions qu’une imagination vive peut enfanter ?

— Ecoutez-moi, je vous prie ; c’était une femme... Non, jusqu’à ce moment je n’avais pas connu la beauté. Tout était obscur autour d’elle : le jour, sur son déclin, n’entrait dans la chapelle que par une seule fenêtre. Les derniers rayons du soleil couchant n’éclairaient plus que cette figure. A genoux et presque