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Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/82

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un homme d’un certain âge, décemment vêtu, et qui avait l’air d’un bourgeois de cette ville plutôt que d’un domestique, s’est trouvé là pour la conduire à sa gondole. Plusieurs mendiants se sont présentés sur son passage ; ils l’ont quittée d’un air satisfait. J’ai vu à cette occasion, m’a dit Biondello, une main qu’ornaient des bagues de prix. Elle s’entretint un moment avec sa compagne, mais dans une langue que Biondello ne comprenait pas : il prétend que c’est en langue grecque. Comme il y avait un peu de chemin à faire pour arriver jusqu’au canal, il s’était fait une sorte de rassemblement de ce côté-là ; les passants s’arrêtaient pour la voir ; personne cependant ne la connais-