Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/89

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Le matin était arrivé quand nous nous séparâmes. Quelque fâcheux que cet événement soit pour moi, sous plus d’un rapport, ce que j’y vois de plus agréable est la prolongation de notre séjour à Venise. J’attends au reste de cette nouvelle passion un bon effet plutôt qu’un mauvais : peut-être arrachera-t-elle le prince à ses rêves métaphysiques, pour le ramener au train ordinaire de l’humanité. Elle aura sans doute sa crise, et pourra bien produire l’effet d’une maladie procurée par l’art, et dont la guérison doit entraîner celle d’une maladie plus dangereuse et plus ancienne.

Portez-vous bien, mon cher comte ; je vous ai écrit tout ceci