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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

dans les figures mal exécutées elle est quelquefois trop longue. Le pied est assez bien proportionné en longueur et en largeur, bien que dans les petites figures ses dimensions dépassent souvent la moyenne, surtout en longueur ; mais ceci peut être considéré comme arbitraire, car dans les grandes figures ces dimensions restent, presque aussi fréquemment, au-dessous de la moyenne.

CHAPITRE XV


culte des divinités et cérémonies religieuses

Service quotidien. — Offrandes, — Instruments de musique. — Cylindres à prières. — Représentation des drames religieux. — Jours sacrés et fêtes. — Fêtes mensuelles et annuelles. — Cérémonie Touisol. — Cérémonie Nyoungne. — Rites pour obtenir des facultés surnaturelles. — Singulière cérémonie pour assurer l’assistance des dieux. — 1. Rite Doubjed. — 2. Holocauste. — 3. Invocations à Loungta. — 4. Le talisman Changpo. — 5. La figure magique Phourbou. — 6. Cérémonie Thougdam Kan saï. — 7. Invocation de Nagpo Chenpo en tournant la flèche. — S. Cérémonie Yangoug. — 9. Cérémonies accomplies en cas de maladies — 10. Rites funéraires.

SERVICE QUOTIDIEN

Le service ordinaire quotidien institué en l’honneur du Bouddha consiste en la récitation d’hymnes et de prières sur un mode qui tient le milieu entre lire et chanter. Le service est accompagné de musique instrumentale ; on offre des oblations et on brûle des parfums. Ce service est célébré par les Lamas trois fois par jour, au lever du soleil, à midi, au coucher du soleil ; chaque fois il dure une demi-heure. Les laïques peuvent y assister, mais sans prendre une part active aux cérémonies ; les assistants doivent se prosterner trois fois en touchant le sol de leur front, quand les Lamas leur donnent la bénédiction. À certains jours on donne plus de temps au service religieux ; les prières et cérémonies se rapportent alors à la fête du jour ; assez souvent des processions publiques précèdent les solennités qui se passent dans les temples, et même, en quelques rares occasions, des drames religieux les terminent.

OFFRANDES

Le sang n’en fait jamais partie ; elles se composent principalement de farine, beurre clarifié et bois de tarmin (Ombou en tibétain). À quelques