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Grecs. Il n’y a ni dieu, îçvara, ni esprit personnel, purusha, dit, dans l’esprit du buddhisme primitif, un commentateur des sûtras du Petit-Véhicule.

Ainsi le buddhisme ne couvre de sa forme renouvelée, toute de morale pratique d’abord et, partant, d’une grande efficacité sociale et politique, qu’un antique athéisme naturiste. D’ailleurs on n’improvise pas unp religion ; jamais on n’en a improvisé une qui fût véritablement originale et entièrement ignorée auparavant. Et de la sorte, il est sûr que dans celle où rien n’est, où tout devient, où une évolution pousse l’autre, où tout paraît pour disparaître, où ce qui existe n’existe qu’en apparence, il n’y a pas de place pour Dieu, qu’il n’y en a jamais eue, mais qu’elle est athée de source et d’origine. Elle est exclusive de tout principe absolu, parce qu’un tel principe est incompatible avec une évolution sans commencement et sans fin. On l’y mettrait, qu’il serait instantanément détruit ou absorbé par le jeu de l’évolution générale impliquant naturellement la sienne propre, et, par conséquent, inévitable. Le nirvana est cette évolution à un moment donné, moment qui est celui de son accomplissement. Mais comme une évolution pour consommée qu’elle soit, est toujours susceptible d’une autre direction encore, il y a, il doit y avoir, en vertu du perpétuel devenir, autant de nirvanas que d’évolutions arrivées au terme de leur série. C’est ce que fait entendre Hiouen thsang, quand il dit, qu’après être entré dans le nirvana comme buddha, ou peut redescendre et renaître sur la terre (1). En définitive, le mot trouve son application spéciale à l’anéantissement complet du moi intelligent. « L’intelligence, fait dire au Buddha un sûtra cinghalais,

(1) Hiouen thsang, p. 117.

    mon (Ve siècle), trouvée à Suse. » Que Ahuramazda, Anahita et Mithra me protègent Auramazda. Anahita. utâ, Mitrâ. mâm. pâtuv. — De plus, Darius I, au VIe siècle, dit à deux fois dans la grande inscription de Behistan, lignes 60-63 : Ormazd et les autres dieux m’ont secouru : Auramazdâ. maiy. upaçtâm. abara. utâ. aniya. bagâha. — Est-ce concluant ? —