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Toutes ces idées, si singulières qu’elles nous paraissent, ne sont pas plus ridicules que d’autres, et elles ont l’avantage d’être plus propres que la réalité qui l’a emporté par le pudendum muliebre[1].

Mais revenons au document mosaïque.



CHAPITRE V


La tragédie commence, car c’est bien à un drame tragique, prélude de la grande tragédie humaine, que nous avons affaire dans tout ce qui suit maintenant. L’importante personnalité des acteurs de la légende imprime à la passion qui se trouve mise en jeu une allure réellement pathétique ; le crime qui se consomme a le caractère de la fatalité ; l’ironie intervient, et, vu la puissance de celui qui la manie, elle est terrible, et la fin de toute l’action étant la mort, le châtiment suprême des coupables, la terreur et certes aussi la pitié tiennent l’âme captive sous le coup d’une profonde émotion.

Soudain se présente le serpent, ha nachasch[2], l’Are-

    cepisti. — Gargantua vint au jour par l’oreille, gauche de sa mère, et cette idée est aussi dans le Bundehesch, où Maschya féconde Maschyana en mettant sa main dans l’oreille de sa compagne.

  1. La littérature talmudique, dite la Hagada, énumère comme pouvant servir à la reproduction : la tête, l’oreille, l’œil, le nez, la nuque, le cœur, la main, le pied et la côte. (V. Polyglotte de la poésie orient., par Jolowicz, p. 287.)
  2. Genèse, III, 1.