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civile, en punissant les excitations à la haine et au mépris entre les anciennes classes de la population coloniale. Ce ne sont pas du moins les mulâtres, tant accusés, qui auront sitôt justifié l’opportunité de ces dispositions répressives[1]. C’est contre eux que les excitations éclatent avec une déplorable recrudescence.

« Déjà, dans un compte-rendu de l’affaire Casterat et autres, jugée par le conseil de guerre de la Guadeloupe, les 13 et 14 juin dernier, on avait dressé pour ainsi dire l’acte d’accusation de l’ancienne classe de couleur tout entière. Les outrages et les imputations les plus odieuses avaient été prodigués aux hommes de cette ancienne classe. (Gazette des Tribunaux du 24 juillet 1850.)

« Et de nouveau, à l’occasion d’un autre procès criminel qui vient de se dénouer par la condamnation aux travaux forcés à perpétuité d’un noir, nommé Hubert, déclaré coupable d’incendie, les mêmes attaques se sont reproduites avec plus de violence encore. (Gazette des tribunaux du 21 septembre 1850.)

« Hubert aurait été poussé au crime par

  1. Sans prétendre blâmer mes amis, j’ai besoin de déclarer que je ne m’associe pas à leur éloge de la loi du 7 août 1850, ni aux passages de leur lettre qui demandent son application.