Page:Schoonbroodt - L'autre Suzanne, 1916.djvu/66

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
62

D’ESTINNES. — Oui, hélas !

Mme de RYVÈRE. — C’est alors qu’elle s’est fâchée ?

D’ESTINNES. — Non.

Mme de RYVÈRE. — Je n’y comprends plus.

D’ESTINNES. — C’est à propos du duel… de ma rencontre avec Margeret. Quand elle a su qu’elle n’avait pas eu lieu, elle s’est dressée égarée, comme une furie. Son désir de vengeance n’était pas satisfait.

Mme de RYVÈRE (songeuse). — Croyez-vous ? Au fait, pourquoi pas ?… Et vous lui avez dit la raison invoquée par les témoins ?

D’ESTINNES. — Il le fallait bien.

Mme de RYVÈRE. — Il ne fallait pas, mon ami !

D’ESTINNES. — Sans cela, Suzanne eût pu croire que j’avais eu peur.

Mme de RYVÈRE. — Maladroit !

D’ESTINNES. — Pourquoi ?

Mme de RYVÈRE. — Pour… (puis Marthe s’interrompt brusquement et regardant son interlocuteur bien en face) pour rien. Vous ne comprendriez pas… Écoutez, d’Estinnes. Ces messieurs