SUZANNE. — Il n’y a pas de lettre, ce soir ?
ADÈLE. — Si, madame.
SUZANNE. — Pourquoi ne me la donnes-tu point ?
ADÈLE. — Madame la baronne m’a reçu si durement la dernière fois, que…
SUZANNE. — Donne. Il faut m’excuser, Adèle… Je suis si vive parfois… (La femme de chambre lui remet un billet.) C’est toujours de « lui » ?
ADÈLE. — Oui. Il m’a remis la lettre lui-même comme je fermais. En se retirant, il m’a répété comme chaque soir : Dis à ta patronne que j’attends sa réponse dans ma voiture qui stationnera encore une heure devant l’hôtel. — Puis-je me retirer ?
SUZANNE. — J’aurai encore besoin de toi. Va m’attendre dans mon boudoir. Je t’appellerai.
ADÈLE. — Bien, madame.
Elle sort dans le boudoir. Suzanne se laisse choir sur une chaise longue.