Page:Schoonbroodt - Le retour de la petite bourgeoise, 1916.djvu/12

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Madame Brayant. — Un vilain temps, oui, un tout vilain encore.

Monsieur Brayant. — Liège, Monsieur Spielweg, est une pissotière : le mot n’est pas de moi.

Monsieur Spielweg. — Pour moi, je préfère encore la pluie pourtant, car quand il fait chaud, la charcuterie transpire trop, voyez-vous, et alors…

Monsieur Brayant. — Pour voyager, un temps clairet vaudrait encore mieux pourtant…

Monsieur Spielweg. — Est-ce que, sérieusement, vous songeriez à vous mettre en route, Monsieur Brayant ?

Monsieur Brayant (désinvolte). — Nous partons ce soir même pour Paris, Monsieur Spielweg.

Monsieur Spielweg (les bras au ciel). — Pour Paris, Monsieur le pharmacien !

Madame Brayant (minaudant). — Un petit voyage d’agrément… pour se dégourdir les jambes…

Monsieur Spielweg (vaguement jaloux). — Eh bien, vrai, vous en devez ramasser de l’argent, dans la pharmacerie, pour aller le dépenser si loin… (Subitement confidentiel.) C’est-y vrai que c’est si beau que ça, Paris ?