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Page:Schoonbroodt - Le retour de la petite bourgeoise, 1916.djvu/70

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Madame Ramelin. — Monsieur Brayant est plus malin que vous. Il s’est dit : Émerance est avec le ténor Michel. Recherchons l’homme aux chaussettes, et il le suit à la piste.

Hector. — Beau-papa a perquisitionné en vain dans toutes les agences théâtrales…

Madame Ramelin. — Qu’est-ce que vont dire les gens, donc, Hector, si nous sommes forcés de reprendre le convoi et de risquer une nouvelle catastrophe de chemin de fer, comme dit Madame Brayant, sans ravoir votre femme ?…

Hector (flegmatique). — Nous la retrouverons, nous la retrouverons. Nous avons encore jusqu’à demain pour cela. D’ailleurs, nous nous sommes partagés la besogne maintenant pour aller plus vite. Ce soir, beau-papa doit visiter les Folies-Bergères et moi le Bal Tabarin. Si la petite bourgeoise fait le carnaval, nous mettons la main dessus.

Le Garçon (poussant la tête dans l’entrebâillement de la porte). — Ces messieurs et dames prendront-ils le thé ? C’est l’heure du five o’clock.

Madame Ramelin. — Le thé est-il compris dans le forfait de l’agence ?

Le Garçon. — Non, madame, mais nous savons