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Monsieur Brayant. — Le nez de carton et le charcutier… C’est le nez de carton et le charcutier que ma femme ne digérera jamais…

Monsieur Dumortier. — Je vois que tous, vous perdez la tête. M’autorises-tu à intervenir auprès de Madame Brayant ? Je tâcherai d’arranger le tout pour un mieux et de rétablir ton ménage. Veux-tu me laisser la direction du mouvement ?

Monsieur Brayant (lui prenant les mains). — Tu ferais cela, toi… (Avec explosion.) Dumortier, sais-tu que tu es plus qu’un homme, que tu es…

Monsieur Dumortier. — Chut ! Brayant. Il ne faut jamais dire des choses pareilles, même si tu les penses… surtout si tu les penses… Il ne faut jamais provoquer l’orgueil humain. Je pourrais croire, vois-tu, que si je te fais du bien, c’est parce que moi aussi je voudrais que le ciel me récompense en réalisant un projet que je caresse depuis longtemps…

Monsieur Brayant. — Le mariage de ton Jean avec Pauline ?

Monsieur Dumortier. — En effet. Il m’a semblé, vois-tu, que ces enfants étaient bien faits l’un pour l’autre. Il m’a semblé que Jean l’aimait et qu’elle ne le regardait pas d’un œil indifférent… Aujourd’hui,