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le tort de le dire à quelques dames qui causaient avec maman.

Monsieur. — Alors, pourquoi n’en as-tu pas voulu ?

Jean. — Parce que cette demoiselle, que je ne connaissais ni d’Adam ni d’Ève, s’est, elle aussi, lancée à ma tête. Parce que dès le lendemain, la mère Ridiel a eu le toupet de se présenter ici, sous le prétexte de me faire acheter je ne sais plus combien de pierres d’une basilique en construction, des briques que pour deux sous on rayait d’un grand papier…

Monsieur — Eh bien, si tu ne veux pas me donner de petits-enfants à faire sauter sur mes genoux, fais au moins quelque chose pour contenter ta mère. Travaille.

Jean lui montre la toile ébauchée.

Jean. — Je ne fais que cela.

Dumortier baisse la tête, tristement. Son fils s’approche et prenant le vieillard dans ses bras, il l’embrasse longuement.

Jean (tout bas). — Papa, veux-tu que j’épouse Mademoiselle Brayant. Le veux-tu vraiment ?

Monsieur (encore plus bas). — Dieu sait si elle voudrait encore de toi, maintenant !!!