Page:Schoonbroodt - Une petite bourgeoise, 1916.djvu/80

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Monsieur Ramelin. — Si j’avais pu prévoir ce qui allait se passer…

Monsieur Brayant. — Si j’avais su qu’un professeur d’université vendait de l’aunage !…

Monsieur Ramelin. — C’est aussi honorable évidemment que de vendre des pilules et de l’huile de foie de morue… Enfin, vous refusez tout secours, le dernier ?

Monsieur Brayant. — Soit, je mets mille francs, mais vraiment, je me demande où je vais aller les chercher, moi !

Monsieur Ramelin reparaît enfin à la maison où l’attend son fils rentré de Bruxelles. Hector est couché nonchalamment sur un canapé, fumant son cigare.

Hector (sans se déranger). — Eh bien, vous avez trouvé ?

Monsieur Ramelin. — Oui, le papa a donné mille francs. Avec les deux cents que je mettrai pour ma part, cela fera le compte. Maintenant, que ce soit fini, hein !… Tu vas nous fiche la paix avec ta femme. C’est demain qu’elle nous arrive, celle-là ?

Hector. — Oui, papa. Si vous croyez que cela m’amuse ! Elle a sa tête et je n’ai rien à lui dire. On m’a déjà conseillé le divorce…

Monsieur Ramelin (bondissant). — Hé, là-bas ! pas de bêtises, fiston ! Qu’est-ce que diraient les gens ?