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DE LA PREMIÈRE CLASSE D’OBJETS POUR LE SUJET

formed from the sense of sight, that the powers of the mind should he unimpaired, and undisturbed in their exercise. A proof of this is afforded in the instance related by Haslam[1], of a boy who had no defect of sight, but was weak in understanding, and who in his seventh year was unable to estimate the distances of objects, especially as to the height ; he would extend his hand frequently towards a nail on the ceiling, or toward the moon, to catch it. It is therefore the judgement which corrects and makes clear this idea, or perception of visible objects. »

Flourens nous fournit des considérations à l’appui de cette intellectualité de la perception dans son livre : De la vie et de l’intelligence (2e éd., Paris, Garnier frères, 1858) ; à la page 49, sous ce titre : « Opposition entre les tubercules et les lobes cérébraux, » il dit : « Il faut faire une grande distinction entre les sens et l’intelligence. L’ablation d’un tubercule détermine la perte de la sensation, du sens de la vue ; la rétine devient insensible, l’iris devient immobile. L’ablation d’un lobe cérébral laisse la sensation, le sens, la sensibilité de la rétine, la mobilité de l’iris ; elle ne détruit que la perception seule. Dans un cas, c’est un fait sensorial, et, dans l’autre, un fait cérébral ; dans un cas, c’est la perte du sens ; dans l’autre, c’est la perte de la perception. La distinction des perceptions et des sensations est encore un grand résultat ; et il est démontré aux yeux. Il y a

  1. Haslam, Observations on Madness and Melancholy, 2e éd., p. 192. (Note de Schop.)