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époque entre kant et wolf

vient créer cet état qui, comme cause, produit la caléfaction, comme effet. Il n’y a nulle part de place dans tout cela pour le principium essendi de Wolf, qu’en conséquence je n’admets pas ; si je me suis étendu un peu longuement sur ce sujet, c’est en partie parce que j’emploierai cette expression plus loin dans une tout autre acception, et en partie parce que cet examen contribue à faire bien saisir le sens vrai de la loi de causalité, — 3o Wolf distingue encore, comme nous l’avons dit, le « principium cognoscendi », et comme « causa » il rapporte encore la « causa impulsiva, sive ratio voluntatem determinans. »

§ 11. — Philosophes de l’époque intermédiaire entre Wolf et Kant.

Baumgarten, dans sa Metaphysica, § 20-24 et § 306-313, répète les distinctions de Wolf.

Reimarus, dans son Traité de la raison § 81, distingue : 1o le principe intérieur, dont l’explication concorde avec celle que donne Wolf de la « ratio essendi », mais qui conviendrait mieux à la « ratio cognoscendi » s’il ne rapportait pas aux choses ce qui ne peut valoir que pour les notions, et 2o le principe extérieur, c’est-à-dire « causa ». — Dans les § 120 et suivants, il précise bien la « ratio cognoscendi » comme une condition de toute énonciation ; seulement, au §125, dans un exemple qu’il rapporte, il la confond tout de même avec la cause.

Lambert, dans le Novum Organum, ne mentionne plus les distinctions de Wolf, mais il montre par un exemple