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PRÉFACE

cins, universitaires. Le sujet était un de ces lieux communs qui font l’effet d’affiche criarde : quelque chose comme « Libre-Pensée, Progrès et Religion ».

Ce fut lamentable. À cette jeunesse : commis de magasins, jeunes bureaucrates, étudiants, étudiantes, à laquelle, semble-t-il, l’orateur, sans doute père de famille, était moralement tenu de faire entendre de graves paroles sur un sujet grave, on débita l’histoire de la Vierge et du soldat Penthéra, les plaisanteries les plus douteuses sur la Virginité et la Trinité, que sais-je ? Tout le bric-à-brac des pensées les plus plates fut exhibé pour la circonstance… Ce fut lamentable pour l’orateur à plaindre ; lamentable pour les organisateurs, pour les hommes graves patronant l’œuvre.

Évidemment, les présents mémoires ne sont pas faits pour une bonne partie du public qui assistait là et qui avait le triste courage d’applaudir aux grossières inconvenances de l’orateur. Ils s’adressent aux