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ESSAI SUR L’APPARITION DES ESPRITS

si souvent. Cette cause a manifestement son siège uniquement dans l’organisme, bien que la fièvre elle-même puisse être provoquée par des causes extérieures.

2) La folie n’est pas du tout toujours, mais est cependant parfois accompagnée d’hallucinations, dont il faut chercher les causes, semble-t-il, dans les états maladifs, la plupart du temps, du cerveau, mais surtout aussi du reste de l’organisme, qui provoquent cette folie.

3) Dans des cas rares, mais heureusement bien constatés, sans fièvre chaude, sans maladie aiguë et à plus forte raison sans folie, se produisent des hallucinations, des apparitions de formes humaines qui ressemblent à s’y méprendre à la réalité. Le cas de cette espèce qu’on connaît le mieux est celui de Nikolaï, qui a lu un mémoire, sur ce cas, à l’Académie de Berlin en 1799 et l’a fait ensuite imprimer à part. On trouve un cas semblable dans l’Edimburgh Journal of Science, by Brewster, vol. IV, no 8, octobre–avril 1831 ; et plusieurs autres nous sont rapportés par Brierre de Boismont, Des hallucinations, 1845 ; 2e édition, 1852 : un livre très utile pour l’objet de notre recherche, auquel je me réfèrerai souvent. En réalité, l’ouvrage